Antifouling - La grosse galère

Quelle semaine! C'est la première grosse galère depuis le début du projet...

 

3 objectifs principaux pour le chantier:

- Faire l'antifouling

- Réparer la fixation de la bastacle (si ça s'arrache je perd le mat)

- Modifier l'aérien pour éviter les perturbations du spi (girouette)

 

Pour faire ces travaux, je passe mes week-end du début d'année à enlever entièrement l'ancien antifouling. Il n'a pas été fait depuis longtemps et est en très mauvaise état. Le ponçage les bras en l'air avec une ponceuse super lourde ça n'est possible qu'avec une bande de copain et de la musique! On arrive au bout à la date prévu. J'arrête mon travail à Nantes à la fin du mois de Mars, puis on met le bateau dès le lendemain au chantier. 

Pour l'occasion j'ai la chance de pouvoir mettre Six Saucisses dans les locaux de Team France. C'est l'endroit parfait, facile d'accès, tout pour suspendre le bateau et du matériel à disposition. Tout semble réuni pour ma première fois au pistolet à peinture.  

Une fois le bateau suspendu, on fabrique la tente, on fini de poncer l'ancien antifouling au niveau du ber, puis c'est le début de la peinture. Afin que l'antifouling adhère bien à la coque on commence par une couche d'après époxy. Pour une première au pistolet, je m'en sors pas trop mal. C'est globalement satisfaisant malgré quelques coulures qui partiront au ponçage. 

J'attend un jour de séchage, ça n'est pas sec. Ca doit être un problème de température, je met des chauffages mais le lendemain, ca n'est toujours pas sec. 
Je commence à demander des conseils, montre le pot que j'ai utilisé à un peintre. L'après époxy semble très épais dans son pot, c'est la catastrophe, tous les solvants se sont évaporé, ça ne séchera jamais!

Il faut tout enlever, sauf que n'étant pas sec, on ne peut pas poncer. Après pas mal de tentatives nous voici parti à tout enlever au grattoir et à l'acétone. Un boulot énorme!!! Heureusement j'ai eu du monde toute la semaine pour m'aider !!!

3 jours plus tard et le découragement passé, nous voici à la situation d'origine, nouveau pot d'après époxy, ça repart au pistolet. Tout se passe bien sauf que le timing initial n'est pas respecté. Me voila chez le dentiste pour extraire mes dents de sagesses! Pas le temps de faire une anesthésie général, je dois peindre le matin. J'enlève donc les 4 dents de sagesses d'un coup en anesthésie local, à 24 ans, j'ai des dents de cheval! C'est la boucherie, ça se passe pas très bien mais il n'y a pas le choix il faut se remettre vite!

Un petit jour de repos et il faut retourner poncer, avec la taille de ma joue pas de problème d'étanchéité sur le masque. Heureusement tout se passe bien par la suite. L'antifouling gris est magnifique ça affine énormément le bateau. Au top !!! 

Merci à tous les copains venu donner un coup de main !

Pesée de Six Saucisses

L’enthousiasme autour du projet grandit progressivement et permet d’y voir de plus en plus clair sur les objectifs de l’année. On a pu profiter d’être sous le portique de levage pour peser le bateau. La masse et le centre de gravité sont des données essentielles pour la modélisation numérique, on va pouvoir commencer à structurer la partie ingénierie du projet.

Pour la pesée, on a commencé par vider le bateau. Ça va également permettre de faire sécher tout le bazar, les voiles... dans le garage des parents. Merci à Aurélie Nicolas et Sébastien Canva pour leur motivation sans faille malgré la pluie. Le lendemain, c'est le jour de la pesée. Nous avons pu emprunter les pesons à Team France, un grand merci à eux. Pour la phase délicate de la suspension du bateau, Léa Costales, et Jean-Philippe Behm sont venu grossir les rangs. On commence par démonter la quille et faire la pesée de celle-ci. Tout se passe bien, on est à 357kg. Ensuite, on remonte la quille, on attache un peson à l'avant, un peson sur chaque bastaque à l'arrière du bateau. On commence à lever, mais on s'arrête aussitôt. Une fixation arrière ne semble pas pouvoir soutenir tous les efforts! 

Après un moment de réflexion, les plans changent, on va suspendre le bateau par une sangle (merci aurélie pour la solution). Pour la suite, tout se passe bien, les filles ont fait l'inventaire complet de ce qu'il restait dans le bateau pendant la pesée, et les garçons ont rangé. Résultat du week-end, on a la masse et le centre de gravité de Six Saucisses: 889kg, ça nous dit pas grand-chose pour l'instant, il va falloir discuter avec d'autres ministes et commencer les études pour exploiter ces données.

Aurélie vous a concocté une vidéo du week-end: 

 

 

0 commentaires

Première montée dans le mat

L'objectif du jour, monter l'aérien en tête de mat. (L'aérien est une girouette connectée à l'électronique du bateau permettant de connaitre la direction et la force du vent). Le pilote automatique dirige en ce moment le bateau par rapport au cap. Une fois l'aérien installé, il devrait pouvoir diriger le bateau par rapport au vent. 

 

Mais pour l'installer il faut monter en tête de mat. J'ai jamais aimé l'escalade, mais bon va falloir apprendre. J'ai cru pouvoir y échapper en envoyant Hélène. Tout se passe bien, mais l'installation n'est pas si évidente que ça. Il faut un tournevis et la connexion n'est pas si simple. 

Finalement je grimpe, ça se passe pas trop mal. Un peu tendu, je fais au plus vite et redescend dès que possible. Va falloir faire quelques montées avant de se sentir à l'aise. Puis au tour de JP rien que pour le plaisir !

0 commentaires

Mise à l'eau

Ca ne traîne pas ! 

2 avril achat du bateau

3 avril pose du mat

4 avril Mise à l'eau

 

Le gréement dormant a un peu rendu pendant la nuit, on retend tout ça et petite journée de bricolage pour vider le bateau. Avant la mise à l'eau un dernier check pour dégripper tout ce qui bouge (poulies, chariots, charnières).

La mise à l'eau se fera par sangle, on a pas retrouvé l’élingue. 

 

Pour le moment le bateau flotte dans ses lignes et il est étanche. C'est le début d'un grand projet ! La semaine s'annonce sous le soleil dans 3 à 10 knts de vent, le timing est bon...

 

0 commentaires

Matage

Ca y est je suis ministe !

Après un check-up du bateau, je passe un rapide coup de propre. Puis c'est le moment du matage. Pour cela, une petite équipe s'est mise en place. En présence de l'ancien propriétaire Donatien, nous montons le mat. 

La technique est de le hisser entre deux bateaux. Tout se passe bien dès le premier coup. Reste plus qu'à retendre un peu les haubans, bas-haubans et l'étai et le tour est joué.

0 commentaires

Première visite de Six Saucisses

Pour faire la mini, il faut un bateau ! 

Aujourd'hui c'est la visite du prototype numéro 606. Un plan Delion construit par Donatien Carme. C'est tout de suite le coup de coeur, les formes sont belles, le design puissant et épuré. 

Le bateau n'ayant pas navigué depuis 6 ans il y a quelques incertitudes, mais quand il faut y aller il faut y aller!

 

Me voici l'heureux propriétaire du mini Six Saucisses!

0 commentaires

Ca se précise

La construction a pris un peu de retard. Malheureusement le bateau ne sera pas prêt pour la fin janvier, mais ça avance! 

La poutre arrière est maintenant stratifiée, il ne manque plus que les renforts pour fixer le rail de grande voile.

La poutre avant a été difficile à découper. l'objectif était de garder un renfort pour attacher le hauban, et de n’abîmer ni la coque ni la poutre.

Pour cela 4h30 au marteau et au ciseau à bois pour faire sauter la microsphère ! 

La construction des foils avances, il a fallu construire un four pour l'hiver!

Les nouveaux puits ont commencés à être découpé, cependant, il reste à trouver une solution pour le calage du foil dans le puits.

0 commentaires

Gros travaux à venir

Maintenant que j'ai effectué de supers vols sur Race 1, il faut élargir les conditions dans lesquelles le vol est possible: décoller plus tôt, voler par vent irrégulier et dans du clapot. 

Pour cela, nous devons améliorer la stabilité du bateau. 

Race 2 est arrivé au chantier ce week-end, et de gros travaux ont commencé. Toute la plateforme va être avancée (poutres, chariot, puits de dérive) afin d'écarter au maximum la distance entre le foil arrière et le foil avant.

 

Le foil bâbord a également été fraisé. Ceci grâce à nos partenaires SAITEC qui nous ont fourni les blocs de polyuréthane et l'ISMANS qui nous laisse à disposition l'utilisation de la fraiseuse numérique.


Pendant ce temps, mon frère a bien avancé sur la construction du foil tribord. Les peaux sont terminées et l'assemblage est en cours

2 commentaires

Un projet d'école d'ingénieur

Pour cette année je suis en école d'ingénieur à l'ISMANS, axé sur les matériaux, notamment sur le calcul de structure.

Depuis 4 mois, la progression du vol est un peu en stand by. J'ai cassé 3 fois mon foil tribord, et ma version en C+L ne créer pas assez de portance pour me faire décoller. 

Mon puits de dérive n'acceptant que mon profil actuel et ne permettant pas de réglages, je suis dans une impasse pour améliorer le vol.

 

Suite à un incident sur l'autoroute, Race2 à été endommagé. Le bateau est réparable, mais sera au dessus des 75Kg. Rémy David me lègue le bateau, je dispose donc de deux plateformes sisterships.

Mon bateau Race1 restera à la Baule pour que je puisse me remettre à naviguer, et Race2 viens de rentrer dans l'atelier de l'ISMANS. 

 

Je suis actuellement entrain de créer une équipe d'étudiants ingénieurs au sein de l'ISMANS pour travailler sur le projet.

Je souhaite modifier le bateau pour: 

-  Me réavancer sur le bateau. Actuellement, je suis obligé de me mettre tellement en arrière que je n'ai plus aucun contrôle sur le bateau.

- répartir la portance sur les safrans pour soulager le foil avant

- Ecarter la distance safran-dérive

Ces trois points conduisent au même résultat: Il faut avancer le puits de dérive.

 

En parallèle de la réparation de Race2, nous créerons donc un nouveau puits de dérive plus avancé mais aussi qui possède un système de régulation de l'incidence.

 

Le projet prend une nouvelle tournure, il va maintenant falloir apprendre à déléguer, gérer une équipe et présenter son travail à des non-voileux.

Le travail sur Race2 devrait nous occuper jusqu'à début juin.

 

Autre sujet, je vais bientôt me lancer dans la recherche d'un stage pour cet été. Je n'ai pas assez de précisions pour commencer à envoyer des mails, mais je commence à rechercher des contacts.

Mon stage doit se faire dans un pays anglophone à partir du 10 juin sur une période d'environ 13 semaines. Si vous avez des pistes, vous pouvez me contacter ici

 

 

 

1 commentaires

Nouveau changement de jauge?

Je n'ai pas pu naviguer depuis un moment à cause d'une entorse à la cheville. 

Ma dernière (deuxième) session sur foil le 12/07/2013 était très concluante.

Un vent plus stable que la veille ma permis de faire de bons bords sans retoucher l'eau. Malheureusement pas de caméra ce jour là. 

 

La principale source d'instabilité reste le problème de contre-gîte. Pour corriger cela, il va falloir s'entrainer et acquérir de nouveaux réflexes.

 

Pour accélérer le processus d'apprentissage, j'ai réalisé un nouveau jeu de foil hors jauge mais en théorie plus stable que le précédent.

Ce nouveau foil est basé sur le principe des foils des AC72. Malheureusement je doit insérer mon foil par le bas ce qui n'est pas autorisé par la jauge.

Coïncidence, il y a 5 jour, l'AFCCA annonce une possible modification de la jauge qui autoriserait mon nouveau foil.

 

J'emmène mon bateau à la Baule à la fin du mois en espérant pouvoir commencer à comparer mon bateau avec des classes A qui ne volent pas.

 

1 commentaires

Premier test concluant

J'ai pu faire les tests tractés de mes nouveaux foils.

Le vol est stabilisé, j'ai pu tenir 1min 50 sans retomber !!!

Le comportement du bateau est vraiment génial. Je n’ai même pas eu besoin de régler l’incidence de mes safrans pour obtenir un vol stable.

 

Mes deux foils avant sont assez différents. Le tribord porte plus mais décroche plus tôt.

Mon foil bâbord a très peu décroché.(Seulement lorsque j'avais une grosse algue.)

 

Même si la force de dérive créé par la voile va accentuer la ventilation, je suis très optimiste pour le comportement du bateau en tribord amure.

 

En attente d'un week-end suffisamment venté pour voler sous voile...

 

 

 

0 commentaires

nouveaux foils !!!

Dès le lendemain des concours, les affaires reprennent. D'autres projets de classe A (DNA et Paradox) commencent également à prendre de la hauteur, ca me motive pour finir le miens au plus vite.

Pour l'instant j'arrive à décoller, avec un seul foil, dans moins de vent que le DNA et le Paradox qui ont déjà les 4, mais mon vol semble moins stable. 

 

Je suis entrain de construire mes 3 foils manquants: safrans avec plans porteurs et foil tribord.

Après une semaine et demi très dense, il ne reste plus que quelques finitions. Les premiers essais sont prévu pour ce week-end. Malheureusement le vent risque de manquer le rendez-vous.

 

 

 

0 commentaires

Le début du numérique

J'ai reçu les foils arrière de moth construits par Henry Grateau, un grand merci à lui, c'est un gain de temps énorme et ça me permet de partir sur de bonnes bases au niveau de la forme du profil.

 

Ma dernière vidéo change mon planning initial. Après quelques analyses de mon décollage, il semblerait qu'une fois les 4 nouveaux foils réalisés, je pourrais décoller à des vitesses atteignables dans un parcours classique de régate tout en restant dans la jauge.

Je vais donc surement tenter directement de réaliser mes 4 foils en restant dans la jauge.

 

Je débute dans l'utilisation de catia pour tenter d'affiner mes prévisions empiriques. Il faudra que j'attende d'être en école d'ingénieur pour travailler sérieusement avec la simulation numérique, j'ai hâte ...!!!!

 

 

 

 

0 commentaires

Les classe A voleront !!!

Depuis le mondial classe A en octobre 2012, on commence à voir pas mal de discussions sur la possibilité de faire voler les classe A.

De plus en plus de projets commencent à pointer le bout de leur nez: DNA testent différentes configurations hors-jauge en J ou en C+L.

Le Paradox semble pourvu d'une bonne capacité de portance mais je n'ai pas encore eu confirmation qu'il ait réussi à décoller, ni même que ce soit son objectif.

On commence également à voir apparaitre des ailettes sur les safrans mais celles-ci semblent servir à diminuer le tangage plus qu'à sustenter le bateau.

 

 

Je me penche également sérieusement sur le problème, avec un réel objectif de faire voler mon classe A.

Lors des premiers tests du foil rallongé que j'avais construit, j'ai décollé plusieurs fois, et j'ai même chaviré en arrière. L'échantillonnage de ce foil étant prévu pour être à la limite de la jauge, je l'ai raccourci depuis mais il m'arrive encore de décoller à haute vitesse: voir la vidéo à 1:50

 

Je prévois donc la réalisation de 4 foils conçus pour voler à partir de la fin de mes concours.

Les 2 foils avant sortiront du même moule que le précédent mais l'échantillonnage ainsi que la longueur seront augmentés.

Comme l'ont montré les tests de mon foil précédent, j'aurai assez de portance pour faire décoller le bateau.

Pour les foils arrière, je me suis dirigé vers les moths foilers. Après une discussion avec Henry Grateau, un pratiquant mais surtout constructeur de son propre moth foiler, le profil semble adapté aux classe A.

Henry va me fournir les parties verticales et horizontales de mes futurs foils arrière réalisées directement à partir de ses moules de moth.

Voici en photo les plans porteurs déjà réalisés.

 

Je commencerai doucement avec de grands foils avant hors-jauge pour tenter de voler à faible vitesse, puis je les raccourcirai progressivement jusqu'à rentrer dans la jauge.

De nombreux chavirages en perspective...

 

 

Le comportement de ce bateau me laisse rêveur...

0 commentaires