Mini-Fastnet 2018

C'était l'objectif de la saison! On a bouclé la Mini-Fastnet 2018 avec Louison Moreau. Une course en double partant de Douarnenez, petit passage par l’Angleterre, contourner le Phare du Fastnet en Irlande puis retour à Douarnenez.  On aura mis 4 jours avec beaucoup d'expériences acquises sur Six Saucisses. 

Suivez le récit avec la carto! http://yb.tl/minifastnet2018

 

 

1. Avant même le départ

 

 

Avant le départ, c'était un peu la guerre, la job-liste est longue, mais nous avons 3 jours pour préparer le bateau. Louison arrive en avance pour donner un coup de main. Composite, électronique, soudure, matelotage, contrôle sécurité, réparation de voiles, carénage... On aura quasiment tout vu. On coche les points un par un, puis c'est le moment de brancher l'aérien. Louison monte au mat, rien de marche. Après 1h en haut, ça y est on capte le vent!!!

Il redescend enfin, on éteint l'électronique, le rallume, c'est le black out. On aura vraiment tout donné, tant pis, on partira sans. Il vaut mieux finir de préparer le reste et bien étudier la météo. 

2. Le départ

 

 

Le départ va être important sur cette course. Il faut pouvoir choisir le bon coté du plan d'eau tout de suite. C'est clair dans nos esprits, on se cale au vent de la flotte jusqu'à la pointe du port de Tréboul, puis on traverse la baie. Louison prend un super départ, à la barre de Six Saucisses. De mon coté, je gère les croisements en tactique, tout se passe comme prévu. On arrive 17ème à la sortie de la baie.

2. Le solent

Pour cette course, Fred Moreau (père de Louison), nous a prêté le solent du 455. Ce solent en a déjà vu de toutes les couleurs. Vainqueur de la Mini-transat 2011, il sera également la voile d'entrainement de Erwan Le Draoulec (vainqueur de la Mini-transat 2017), ainsi que de Fred Moreau, un pilier de la classe Mini. 

 

Ce solent a vraiment beaucoup vécu. Avant le départ, on va pour renforcer les zones trouées mais on abandonne rapidement, il aurait fallut plus d'un rouleau de scotch! Il n'est également pas adapté au bateau puisqu'il touche les barres de flèche. Mais globalement il a une belle forme. On décide de partir avec plutôt que mon solent habituel, encore en plus mauvais état. 

 

Pour l'instant ce solent réalise un bon début de course avec nous. Nous avons comblé une bonne partie de notre problème de vitesse au près. On va plus vite que les pogo 2, mais toujours un peu en retrait sur les pogo 3 et la plus-part des prototypes. 

3. Premier passage à niveau

Au large de Crozon, c'est le premier passage à niveau. Depuis le départ, on a une brise thermique d'ouest entre 5 et 10knts. C'est tout juste un vent opposé à ce qui est prévu: un synoptique d'est. C'est inévitable, on redoutait tous le moment ou le synoptique reprendrait ses droits sur la brise thermique. Une bascule de 180° avec 0knts de vent pendant cette transition. On revient fort sur les gars de devant, mais ceux de derrière reviennent sur nous. La flotte commence à former une ligne. Positionné plus dans l'ouest, nous n'avons pas une position favorable au moment ou le vent revient, nous voila sous le vent de la flotte. Ce n'est pas la position idéale, mais certains ont perdu bien plus que nous. Nous sortons de cette loterie à la 19ème place. 

4. Speed test jusqu'en angleterre

 

 

Le vent, revient de l'est comme prévu. C'est partie pour un long speed test jusqu'en Angleterre. Un bord de 125miles (200km) vent de travers sous genaker. Six Saucisses fait parler la poudre. C'est la première nuit, le coucher de soleil est au top, on a encore un repas frais, la lune nous éclaire, tout est réunis pour avancer. On se relais à la barre mais l'équipier est toujours au rappel pour gagner en puissance et donc en vitesse. Pas question d'aller dormir dans le bateau! Louison se découvre un talent pour s'endormir dans des positions inconfortables! On arrive en Angleterre en 7ème position, incroyable, 12 places de gagnées!!!

5. Second passage à niveau

A midi, deuxième jours de course, Six Saucisses pensait être tranquille. Le 950 est assez loin devant et le 943 assez loin derrière. La prochaine marque de parcours est droit devant sous spi. Quand tout à coup le vent s'essouffle. On ne comprend pas bien ce qu'il se passe. On pensait que le schéma météo que nous avions rencontré la veille à Douarnenez allait se reproduire ici. Malheureusement pour nous ça n'était pas cela. L’anticyclone situé en Angleterre est plus bas que l'on pensait et nous barre la route. Le vent ne reviens pas comme nous le pensions et on tricote à l'envers. Nous voila 13ème dans le peloton de flotte. La marque de parcours en Angleterre est passée, direction l’Irlande.

6. On joue la sécurité

L'anticyclone est au nord, il faut donc s'en écarter. Tout le monde part donc plus à l'ouest que la route directe. La grande question c'est, à quel point on s'écarte du chemin le plus court?

Les plus extrêmes descendent 20° sous la route, les plus sages font route direct trouvant les prévisions météorologiques trop instables. Nous décidons de naviguer 10° sous la route. Sur ce coup-ci nous manquons d'audace, il fallait descendre. Heureusement nous avons une bonne vitesse au portant. On perd une place, nous voila maintenant 14ème à l'approche de l'Irlande, mais les bateaux de devant ont pris de l'avance. 

On retiendra de cette nuit, un coucher de soleil somptueux. Avec une lueur rose éclairant nuages et océan. 

7. Passage du Fastnet

En approche de l’Irlande, le vent monte. C'est partie pour une série d’empannage dans 15-18knts sous grand spi. Une première pour moi et encore plus pour Louison. Tout se passe bien, seulement un empannage raté. Le spi à fait une cocotte (il s'enroule autour de lui même). On affale et on renvoie, seulement du temps de perdu, rien de cassé. 

8. Le retour de l'enfer

Une fois le Fastnet  passé, c'est parti pour 40h de près dans 17 à 25knts. Autant dire que Six Saucisses n'aime pas du tout ces conditions. On prépare tout bien, on matosse le matériel au vent et on ouvre les vans pour remplir les ballastes (volume d'eau que l'on peut remplir pour augmenter la masse du bateau). Je retourne dans le bateau 10min après pour fermer les vans, c'est la catastrophe. Une pièce du ballaste a rompu. 80L d'eau se balade dans le bateau, avec les habits de Louison qui flottent... Le temps de tout sécher nous voila barbouillé, fatigué, et on a froid.

On aura vraiment pas bien géré ce bord de près. Louison aura même pas réussi à avaler un morceau pendant 24h, tandis que j'aurais mangé 3 barres chocolatés. 

On se retrouve 16ème en entré de Douarnenez. 

 

9. Très grosse frayeur

Il est 3h15 du matin, il fait nuit déjà depuis 3 bonnes heures, Louison dort profondément depuis 1h30. J'ai vomi le repas du soir, j'ai froids, je suis épuisé et un peu frustré de se faire doubler... Ce n'est pas le meilleur cocktail pour être performant. Mais cette fois-ci j'ai pris une mauvaise décision, jouant sur notre sécurité...

2 cargos arrivent à 15knts l'un par notre 3/4 arrière, l'autre nous arrive par le travers, nous sommes à 7.5knts en route directe vers l'arriver. 2 Concurrents sont à nos trousses et nous rattrapent. Il va falloir gérer le croisement. J'ai alors 3 choix. 

1. Passer devant

2. Virer pour passer derrière les deux cargos mais cela nous fait faire demi-tour nous faisant perdre au minimum 20 min.

3. Empanner en attendant que le premier passe, et tenter de passer devant le deuxième, au moins 10min de perdu. 

 

Je choisi finalement de passer devant les deux cargos, ca passera à une 100ène de mètres du premier. Je ne sais pas si il a changer son cap pour m'éviter ou s'il prenait sa direction en sortie de DST. Franchement de nuit, avec ma lucidité du moment et face à un cargo de 80m, il y a de quoi trouver sa décision complètement absurde. Le prochain coup je commencerais par réveiller mon équipier, à deux il y a un peu de chance de gagner en lucidité. 

10. L'arrivé

L'arrivé restera un super souvenir. Après 4 jours de course, nous voila en régate avec le 913 et le 814. Malheureusement au près, on est moins rapide, le 913 nous dépasse rapidement, puis nous contrôle jusqu'à l'arrivé. Par contre on se souviendra d'une super bataille avec le 814. Plus agressif en tactique, nous réussissons à le dépasser. On creuse l'écart à chaque virement. Mais on ira un tout petit peu trop loin sur le dernier, les revoilà dans le match. A chaque variation de vent on se double l'un l'autre. Malheureusement pour nous, la dernière bascule de vent leur est favorable, il finisse 35sec devant nous. Pas eu le temps de prendre de photo sur cette section de course!!!

Nous terminons finalement 16/69. De nouveau un bon résultat pour Six Saucisses, avec aucun bateau plus ancien devant!

 

Cette course marque l'entré de Six Saucisses dans la cour des grands. Arriver 7ème en Angletterre au terme d'un Speed Test de 125Miles prouve le potentiel du bateau. Même si ça fait depuis la Pornichet Select que je vous en parle, c'est maintenant les concurrents qui trouvent Six Saucisses rapide au débridé et portant!

 

Cette course était l'objectif sportif de cette première phase du projet. On aura pu accumuler une bonne connaissance du bateau en sensations et données de performances. Maintenant c'est le début de la seconde phase du projet avec la recherche de financement, et les développements technologiques du bateau. Les priorités sont claires, améliorer le bateau au près. Pour cela, il va falloir concevoir un nouveau jeu d'appendice (foils et/ou dérives). Nous devons également travailler sur de nouvelles voiles. 

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Armen Race

Une régate en double avec Paul Descateaux, 2 nuits en mer pour 320 milles dans des conditions très variées. Un super duel avec le mini n°630!

 

Les mini6.50 prennent le départ après les habitables. On voit plus de 120 bateaux alignés devant nous, au reaching pleine balle, c'est tout simplement magnifique! On s’en sort bien sur ce premier tronçon en passant la première bouée en tête des mini6.50.

 

Rapidement c’est moins la fête, on part au près, le bateau n'est pas alaise, le Mini N°630 nous distance jusqu’à la tomber de la nuit. Le jeu s’ouvre à nouveau, il y a une décision tactique importante à prendre, extérieur ou intérieur des Glénans. On choisi intérieur Glénans quand le 630 choisi de passer à l'extérieur. Au début c’est la catastrophe sur le 630 qui nous distance encore un peu plus. Mais pendant la nuit, la bascule de vent prévu arrive et notre option devient payante.

La nuit aura été dantesque. Commencée dans la pétole, on finit sous Spi Medium, 2 ris dans la grande voile. On pose le cerveau et on attaque comme des cochons. Pleine balle dans la nuit noir, la frontale qui éclaire le spi, on dépasse les bateaux habitables les uns après les autres. Ca surf, ca enfourne, ca tape, on revient fort sur le 630 avec une pointe à 17.8knts, nouveau record du bateau! Après une 10ène de départ au tas on retrouve le solent dans l’eau accroché par la drisse et 2 mousquetons, tous les autres mousquetons se sont cassé. La catastrophe a été évitée de justesse. On repart avec un solent dans un sale état mais on a un solent ! Au lever du jour, je suis entrain de dormir, la mer est toujours formée le bateau est sain et part en surf. J’entend Paul s'exclamer de joie à la barre, il prend son pied ! On recroise juste devant le 630 !

 

Une fois la bouée au large de la bretagne passée, ça calme tout le monde, on repart au près toujours dans de la mer très formée. On entend à la VHF les bateaux qui abandonnent les uns après les autres pour soucis techniques. Je ne suis vraiment pas dans mon assiette, au moins 15 vomis dans la journée, impossible de manger, je suis littéralement vidée. Heureusement Paul est en bonne forme et motive pour chaque manœuvre, réparer les casses les unes après les autres.

On arrive tant bien que mal à l’ile d’Yeu 24h plus tard, le 630 nous à re-distancer au près, on ne le reverra malheureusement plus. Heureusement on aura eu quelques moments magiques durant la nuit avec notamment des dauphins et un incroyable balaie de poissons complètement illuminés par le plancton phosphorescent.

 

Le lendemain, on aura tout simplement rien compris à la météo. Un véritable pot au noir avec des grains dans tous les sens, de la pétole, du portant, du près… Je n’ose même pas compter le nombre de changement de voile qu’on a pu faire en 24H ! Une manœuvre improbable résume parfaitement cette journée:

 

On avance tranquillement sous Spi medium dans 8knts de vent. Tout d’un coup le spi se gonfle a l’envers, puis c’est au tour de la grande voile, le bateau se retrouve toute les voiles à contre, il se met sur la tranche et commence à tourner. On ne sais pas quoi faire, juste le temps de s’accrocher au bateau et il se met à tourner tout seule, jusqu’à boucler un 360 complet. A peine le 360 terminé tout reviens dans l’ordre sans que l’on ne touche à rien. On se regarde avec Paul, on vérifie qu’on n’a pas délirer puis on explose de rire !

Cet Armen Race aura été hyper intéressante. Naviguer en double dans ces conditions m'a permis de me rendre compte de l'importance des manœuvres. Il va vraiment falloir commencer à créer une polaire du bateau ainsi qu'une Sail-chart. On est satisfait de la façon dont on a gérer le sommeil, par contre il va falloir mieux réfléchir sur le choix des habits et de la nourriture. 

Paul aura été excellent toujours motivé pour un changement de voile ou une réparation!

 

Du coté performance,  ça confirme les bonnes sensations que j'ai eu sur la Pornichet Select au reaching et au portant, ainsi que les difficultés au près.  

 

 

 

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Pornichet Select: Première course

Wouah quelle épreuve !

Je ne m’attendais pas à ça, ce n'est plus un raid côtier comme sur le tour de France à la voile. Il y a pleins de nouveaux paramètres à gérer ! Une régate de 58h pleins de rebondissement avec une superbe 10ème places sur 79 concurrents.

 

Le lien pour refaire la course: http://yb.tl/ps650_2018

Voici le récit de cette aventure…

1.Le départ

Des conditions idéales pour un départ tranquille. Je suis concentré pour ne pas avoir de collision avec les 78 autres concurrents, mais je ne suis pas du tout stressé sur ce qui m’attend dans les prochains jours. 4knts de vent, soleil, mer calme, tout se passe bien. Je pars sous spi, autour de la 20ème place, conservateur mais pas ridicule.

2.Première galère

1h30 après le départ, la flotte est encore très compacte. Le vent est un poil monté autour de 8knts, mais l’angle est beaucoup plus serré. On est encore sous grand spi, vraiment à la limite. Certains commencent à affaler mais perdent énormément de terrain. Je décide de le garder, le bateau est sur les portières, quand craque, mon outrigger se casse. J’affale et cherche immédiatement une solution pour réparer. La première solution permet de retrouver un bateau à 100% de son potentiel mais nécessite d’être 2, je dois donc rentrer au port. Je trouve finalement une deuxième solution, pour me passer de l’outrigger. Le bout dehors ne pourra plus être mis dans l’axe mais la solution est rapide à mettre en place. Je change rapidement mes passages de bouts renvoi le spi et c’est reparti. 

3.Première option tactique.

C’était la grande question avant le départ, où traverser pour rejoindre belle-ile ? 4 options se dessinent.

 

Voir carte ci-contre

1- La route de l’ouest, la plus sûr mais la plus longue. Les retardataires devront passer par la.

2- La plus conservateur mais aussi la plus dangereuse: le passage est étroit

3- Le plan de secours, si on arrive trop tard pour la 4

4- la plus courte, mais il faut arriver avant la renverse du courant: le choix des premiers.

 

A la base je voulais prendre la 1, l’objectif de la régate est de terminer, je pars donc dans l’idée de prendre le moins de risque possible. Mais mon problème d’outrigger change la donne. Je ne peux pas tenir ce cap. Je pars donc pour la route 4. Au dernier moment, le vent forcit un poil avant la route 3, c’est le moment je tourne à gauche. 

Image par Stan Thuret

4. La grosse pétole.

 

 

Mon option semble la bonne, je suis devant le paquet de ceux qui ont pris l’options 1 et 2, et je commence à doubler ceux qui ont pris l’option 4. Mais tout d’un coup le vent s’arrête complètement. Je fais parti des premiers à m’arrêter, et vois tout le monde me passer au dessus et en dessous. Finalement j’ai perdu beaucoup de places mais tout le monde fini par tomber dans la pétole. J’arrive 29ème aux Birvideaux. Je souhaite finir dans la première moitié donc c’est pas mal. 

5. La première nuit

Une fois les Birvideaux passés, direction les Sables d’Olonnes. La nuit se gère tranquillement, je ne m’endors pas mais me repose pas mal, j’ai mangé, j’ai pas froid, ça va bien à bord. J’ai juste pris un casier, mais une petite marche arrière et c’était reparti. Par contre niveau classement c’est pas top. Il faudrait envoyer un génak mais toujours à cause de ma casse je ne peux pas. Je prends mon mal en patience...

6. La remontada

Lever du jour à bord de Six Saucisses, le vent rentre et j’ai un placement idéal. L’angle par rapport au vent est top, il vient de droite donc je n'ai pas mon problème d'outrigger,  je mets le charbon ! Sous spi medium dans la grisaille, puis Spi Max quand le ciel se dégage, ça file entre 11 et 12knts en ligne droite. On voit rien et je n’ai pas d’AIS donc pour avoir une idée des classements ce n’est pas facile. Je pensais être à la 60ème place et avoir doublé 10 bateaux sur ce bord. J’étais finalement 46ème au lever du matin et passe  15ème aux Sables d’Olonnes !

7. Le coup de boost

 

Arrivé aux Sables d’Olonnes vers 16h, j’approche de la baie tranquillement, je commence à vouloir manger quand je croise Marie(930) et Vincent(679) qui remontent et que je savais dans le peloton de tête. Je dois être pas si mal, ça me donne un énorme coup de boost et renvoie de la toile. J’arrive à la bouée des Sables ultra motivé mais j’ai complètement oublié de ranger le bateau. C’est la galère pour affaler et repartir au près, y’a plus rien qui tourne rond, les manœuvres sont catastrophiques, je dois enchaîner les virements car je rate la bouée à chaque fois… Le temps de tout "cleaner" et je suis en nage !

8. Deuxième nuit compliquée

 

 

C’est parti pour Les Sables -> Groix au près pendant 24h !!! J’ai du mal à faire marcher le bateau. Je n’ai pas la vitesse mais tire les bons bords donc je ne perds pas trop. La nuit a été difficile, ça parle beaucoup à la VHF, les ministes se préviennent des bateaux de pêches et cargos, j’en profite car je n’ai pas d’AIS et ne peux donc pas les détecter seul. Je me suis quand même fait 2 frayeurs: Le premier en virant en catastrophe à 50m d’un autre ministe. La deuxième j’avais prévu de passer entre 2 feux blancs, je pensais que c’était des ministes, c’était en faite l’avant et l’arrière d’un cargo !

9. Ne pas abandonner

A 4h du matin, mes batteries sont à plat. Plus de pilote, plus de feu de mat… Je pensais qu’il me restait 30% de batteries. Mal reposé sans pouvoir dormir de nouveau je me pose milles questions. On nous avait prévenu, la course repasse 3 fois devant Pornichet, c’est dur de résister. Finalement je repense à tous les copains venus m’aider pour l’antifouling et repart à fond. Sans batterie, je ne peux plus passer une nuit en mer il faut donc cravacher. Au large de Belle-ile je commence à voir des choses qui n’existe pas, la mer a des formes carrées, je vois des bouts de bois partout, et même un ponton flottant en mousse. C’en est trop je me reconcentre sur la course, ça me permet de revenir à la réalité. 

10. la récompense

Arrivé à Groix après 24h de près c’est parti pour une descente sous spi jusqu’à Pornichet. Il y a 20knts de vent, sous spi Medium. Je m’éclate dans des surfs avec une pointe à 17knts ! A la lutte avec 8 bateaux, je les passe un par un. Ça s’est jouée à 200m de l’entrée de la baie pour le dernier ! J’arrive après 2J 2H 37m 13s de course, à la 10ème place, complètement épuisé et hyper heureux de ma trace. 

11. Le Bilan

La course au large, c'est vraiment différent. Je m'attendais pas à devoir autant se gérer. Ça a quand même duré plus de 2 jours, je n'ai été en mode régate que les 6 dernières heures quand tout allait bien au portant. J'ai tellement de choses à apprendre pour ne pas se manger un concurrent, une balise, un cargo, la cote... Il faut gérer son sommeil, la façon de s'habiller, de s’alimenter, d'aller au toilette... La route est longue avant de pouvoir être en mode course du début à la fin. 

La cerise sur le gâteau, c'est que je fini à une superbe 10ème place.  Je suis rassuré sur les performances du bateau, tous les bateaux de devant sont plus récent et surtout bien mieux préparé. 

Ca a été une expérience exceptionnelle, j'ai déjà hâte de pouvoir optimiser le bateau avant la prochaine course.  Il va falloir trouver un budget notamment pour refaire l'électronique (batteries, AIS, Réveil, GPS) mais aussi pour refaire des voiles, les miennes ont 12 ans!

 

Maintenant que je sais ce que c'est une course de mini, c'est sur que je serais beaucoup plus stresser au départ de la prochaine !!!

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Vainqueur du classement amateur: Tour de France 2017

Après une avant saison avec le diam24 Guyader Gastronomie, je donne un coup de main à la Team Homkia Les Sables d'Olonnes qui prépare le tour de france à la voile 2017. Après quelques entrainement, j'intègre finalement l'équipe, c'est partie pour 1 mois de régate sur le tour de france!!!

Nous sommes 7 navigants à tourner sur les 9 étapes du tour. Je participe aux 3 premières Dunkerque, Fécamp, Jouloville puis à Roses. Une superbe régate dans des endroits magnifique, une pression et des rebondissements tout au long du parcours, je vous laisse découvrir la websérie du team réalisée par Thibault Raynard.

 


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Grand Prix Guyader

Etant le bateau Guyader, c’était bien sûr un grand rendez-vous pour notre équipage. C'est la troisième régate que l'on dispute avec comme configuration: Vianney Bergot à la barre, Hugo Feydit à l'embraque et moi au poste de N°1. Après les bonnes manches réalisées au Spi Ouest France, c'est l'heure de la confirmation.

 

Pour la première journée de course, 4 parcours stadiums sont au programme. C'est une journée en demi-teinte pour nous. Un départ prématuré (BFD) nous fait rentrer 17 points au classement général. Ça coûte cher, mais surtout ça reflète une communication à bord moins efficace que sur le spi-ouest france. On fait quand même de belles choses notamment une 3ème place. 

 

Gros débriefing le soir et quelques points de progressions identifiés. Pour le deuxième jour de course c'est un raid côtier de prévu. La météo est capricieuse, 3-5knts en début de raid et 20-25knts en fin de raid. Rapide et inspiré en début de course le déficit de communication de la veille est comblé. Une grosse bascule de vent est attendu mais elle tarde à arriver. C'est ce que l'on voulait en choisissant de rester à la cote. On voit finalement arriver la bascule avec une grande bande de vent au large. Malgrés le bord de près on envoie le Genak, c'est au premier qui touche la zone de vent !

Nous ne sommes pas les premiers à toucher la bascule puisque nous avons optionné à la cote mais on avait pris suffisamment d'avance ce qui nous permet de passer en tête la première marque du parcours. Le vent est maintenant établi il nous reste à contrôler nos adversaires. Ca se passe bien au près, puis on perd de la distance au reaching avant de re-creuser l'écart au portant pour finir en tête.

 

Un bilan très positif de la régate. On confirme nos belles performances du spi-ouest france dans le vent léger, et on ajoute une bonne vitesse dans la brise avec 1 ris. On est également content d'avoir pu identifier les points faibles du premier jour, et d'avoir pu les corriger efficacement le lendemain. On remporte un raid côtier où il ne fallait rien lâcher, devant les tops teams qui préparent le tour !

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Première nuit en mer

Un peu frustré de ne pas être parti avec les copains sur la Lorient Bretagne Sud Mini (LBSM) il y a 15 jours, nous nous lançons avec Jean-Philippe Behm sur le même parcours. On part devant Lorient pour aller vers Etel. On contourne ensuite Groix pour aller vers la pointe de Quiberon. Ensuite c'est un long bord vers les Glénans avant de rentrer sur Lorient.

 

C'est donc parti pour notre première nuit en mer à bord du mini Six Saucisses. On part la fleur au fusil, les prévisions sont clémentes avec moins de 15knts prévus pour le week end. Le début se passe tranquillement on essaye des spis que nous n'avions encore jamais lancé, on enchaîne les empannages avant de finir collé dans la pétole. 

C'est l'occasion de sortir une voile étrange qui semblait se lancer sur l'étai. Après quelques tentatives c'est finalement au milieu du tangon qu'il fallait l'envoyer. Cette voile est donc un Genak qui permet de faire du près dans le vent très léger. 

La nuit arrive et les choses se corsent. Le vent monte petit à petit pour atteindre les 20knts. On décide de prendre un ris pour glisser au reaching jusqu'aux Glénans. Arrivé aux Glénans on repart au près vers Lorient, le vent monte à 24knts, mais nous n'avions pas préparé le 2ème ris. C'est la punition ! le bateau tape, on a froid, dès qu'on rentre dans le bateau le mal de mer s'installe. Pas facile pour une première nuit. 

 

Finalement tout rentre dans l'ordre, mais on se rend compte du chemin à parcourir. On est clairement pas prêt pour naviguer de nuit avec des manœuvres de spi à effectuer, pas de carte électronique sous la pluie et en solo ! Bien content de la nav ça va nous permettre d'établir un planning d'entrainement. 

Cliquez sur les chiffres de l'image pour voir les vidéos

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Spi Ouest France

Deuxième grand rendez-vous de l'année en Diam24, le Spi Ouest France. C'est parti pour 4 jours de régate entre parcours construit et Raid Cotier. Sur la ligne de départ, 33 bateaux dont une bonne partie des concurrents pour le tour de France.

 

Une mauvaise première manche le temps de prendre ses marques puis nous signons une superbe 3ème place. Sur cette belle lancée, nous sommes 4ème dans la manche suivante quand nous subissons un problème technique qui nous contraint à abandonner la manche ainsi que la suivante. Un coup dur pour le classement général. 

 

Dans la suite de la régate nous avons alterné du très bon, du bon et du moins bon. On a pas mal à travailler sur les départs et sur la vitesse dans le medium pour pouvoir être régulier. Mais c'est globalement une bonne performance pour nous avec une manche de gagnée et deux manches de 3ème. Les manœuvres sont fluides et on a la vitesse dans le petit temps.

 

Il reste à concrétiser ces bons résultats au Grand Prix Guyader. L’exercice sera légèrement différent puisque les parcours stadium seront du même type que ceux du tour de france à la voile: départs au travers. 

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Premières navigation en mini

Conditions parfaites à Lorient après la mise à l'eau du mini. Beau temps et 5 à 15knts de prévu pour les 15 prochains jours. On va pouvoir enchaîner les navigations. 

Tout se passe bien, le passage des écoutes est rarement le bon dès le premier coup mais ça fini toujours par fonctionner. C'est la découverte du bateau. Les premières sensations sont bonnes.

 

Un pur bonheur de commencer ce nouveau projet, pas mal de copains me soutiennent déjà, une équipe enthousiaste se met en place.

On a déjà croisé des ministes sur l'eau, Groix et Quiberon nous protègent de la houle, Lorient est le bon endroit pour ce projet. 

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Grand Prix de l'Atlantique

Les régates s’enchaînent, de retour dans l'Atlantique à Pornichet pour le premier grand rendez-vous. Les équipes qui préparent le tour de france sont là ! 

Pour nous c'est encore un changement d'équipage, toujours avec Vianney Bergot mais c'est Hugo Feydit qui prend le rôle de l'embraque. 

La bonne nouvelle, nous resterons dans cette configuration d'équipage pour le spi Ouest France et pour le Grand Prix Guyader. 

 

Les objectifs sont clairs, se caler en manœuvre, finir devant Homkia qui nous avait battu à Bordeaux et l'équipage Suisse qui nous avait battu à la Grande Motte.

 

On se cale rapidement en manœuvres, encore quelques erreurs qui nous coûtent des places mais ça progresse. Nous pouvons commencer à sortir la tête du bateau pour réfléchir tactique.

Le samedi nous partons sur un raid côtier, après une super tactique en baie de la Baule, nous passons la première marque du parcours en deuxième position. On se retrouve avec les bons et la moindre erreur en vitesse nous coûte des places. A mis parcours on est encore dans le bon paquet jusqu'à ce que l'on se fasse violemment percuter par un concurrent. Obligé d'abandonner le reste de la régate.

 

Le bilan est une bonne progression, les objectifs de la régates sont remplis, on finit même dans le rond or.

 

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Grand Prix de la Grande Motte

De retour sur l'eau deux semaines après la régate de Bordeaux.

Toujours avec Vianney Bergot, c'est cette fois-ci Mathieu Cadei qui prend le rôle de l'embraque. 

Les acquis de Bordeaux en terme de manœuvres nous font préférer le petit temps. Tout au long du week-end, nos adversaires sont les suisses. Les deux premiers équipages sont intouchables. 

Le match est serré jusqu'au dernier jour. Nous prenons une belle avance sur l'avant dernière manche du week-end puisque les suisses sont pénalisés pour un départ prématuré. Il ne nous reste qu'à assurer la dernière manche mais c'est sans compter une tactique osée des suisses qui leur donne la victoire dans la dernière manche. Une dernière manche comptant double, et nous perdons le podium pour seulement 1 point.

 

Résultat un peu frustrant pour nous. Après une victoire perdu à 1 point à Bordeaux, on rate le podium à nouveau pour 1 point. La revanche se fera dans deux semaines à Pornichet.

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Grand Prix de Bordeaux

Reprise des régates cette année en Diam 24.

Pour le premier rendez-vous de la saison, nous nous retrouvons en plein cœur de la ville de Bordeaux. Le cadre est magnifique et le soleil au rendez-vous.

 

C'est parti pour 3 jours de régate avec Vianney Bergot à la barre, Benjamin Monier à l'embraque, et moi au poste de N°1.

Le vent est très capricieux et perturbé par les habitations. Il faut bien lire le plan d'eau, parfois aller chercher une risée, parfois le courant. A ce jeux, on fini 2ème à seulement 1 point du premier !

L'ambiance à terre est exceptionnelle, organisée par les bénévoles du club des marins de la Lune. Le repas des équipages c'est trois fois par jour tout au long du week-end. Le club également magnifique est bâti dans une distillerie encore en activité. Convivialité, régate et belle images...

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